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Échange avec Elisa Cliquet Moreno - Architecte cohérence technique projet CALLISTO

01 décembre 2021 Parcours de nos membres
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Vous êtes membre de 3AF depuis combien d'années ?

Je suis membre depuis 2006, c’est-à-dire depuis le tout début de ma carrière au CNES.

Pourquoi la 3AF ? Que vous a apporté votre adhésion à 3AF ?

Le métier d’ingénieur dans le domaine spatial, comme dans l’aéronautique est un « métier passion ». Au quotidien, nous sommes parfois « le nez dans le guidon » dans nos projets professionnels. Être membre d’une association comme la 3AF permet de prendre du recul et de garder le contact avec l’actualité des secteurs aéronautique et spatiaux, notamment à travers de petits ou de grands événements (conférences, congrès).

C’est l’opportunité d’échanger avec d’autres professionnels avec qui nous avons forcément une passion en commun, des expériences à partager, des idées à débattre. C’est une source de motivation supplémentaire pour mon travail, qui me permet de garder l’esprit ouvert, de me tenir au courant des technologies et projets qui attisent ma curiosité avec un niveau de qualité de l’information introuvable dans la presse.

À quelle Commission et/ou Groupe Régional avez-vous contribué et/ou contribuez-vous ?

J’ai réalisé plusieurs conférences pour la Commission Propulsion par le passé, notamment sur les concepts avancés de propulsion (dont la propulsion nucléaire et la propulsion par détonation rotative).

J’ai tout récemment pris en charge la présidence de la Commission Technique Transport Spatial qui a vocation à couvrir les produits et techniques mis en œuvre pour assurer des missions de transport d’objets (satellites, sondes d’explorations, matériel…) ou de personnes (astronautes …ou touristes), depuis le sol (de la terre ou d’un autre astre) jusqu’à « l’espace » ou bien dans l’espace, entre 2 orbites que celles-ci soient autour du même astre ou non !

Avec les membres de la Commission, nous avons déjà identifié plusieurs sujets que nous aimerions traiter dans les mois qui viennent : nucléaire spatial, utilisation des ressources in situ, space tugs, récupérations d’étages, etc... Nous aimerions aussi mettre en place des évènements autour des projets français ou européens du « New Space » dans le secteur du transport spatial (micro-lanceurs, technologies pour l’exploration).

Votre parcours, vos compétences ?

J’ai commencé ma carrière au CNES par un stage, absolument passionnant, sur les scénarii de mission martienne habitées. Cela m’a mis le pied à l’étrier sur la propulsion spatiale, apprise ‘sur le tas’ qui a occupé mes 8 premières années de carrière. J’ai travaillé sur des avant-projets de moteur LOX-LH2 ou LOX-CH4, de la simulation, de la propulsion nucléaire mais aussi sur le suivi de la production et les compléments de qualification du bon vieux HM7-B, le moteur LOx-LH2 de l’étage supérieur d’Ariane 5 ECA. 

J’ai ensuite passé 3 ans sur le suivi technique des compléments de qualification du contrôle de vol (pilotage) d’Ariane 5, un poste pour lequel j’avais fait une formation complémentaire en automatique. J’étais alors également en charge de cross-checks au profit de la sauvegarde sur les analyses de mission Ariane 5 et Vega, avant de basculer sur le projet CALLISTO en 2017.

CALLISTO est un démonstrateur de 1er étage de lanceur ré-utilisable à petite échelle (13m de haut pour 1m de diamètre) que le CNES mène en partenariat avec la JAXA (agence spatial japonaise) et le DLR. Ma mission est d’assurer la cohérence technique du projet, un sacré défi dans ce contexte multiculturel, avec de fortes contraintes planning et budgétaires. C’est dans le cadre de CALLISTO que je me suis expatriée au Japon avec ma petite famille pendant 3 ans. Un rêve d’ado fan de manga et une expérience humaine et professionnelle hors du commun.

J’ai par ailleurs, eu la chance de voir ma carrière récompensée par le prix jeune 3AF en 2010 et l’obtention du grade senior 3AF en 2017, ce fut pour moi une grande fierté.

Pourquoi avez-vous décidé de vous engager dans cette voie ?

Enfant, j’étais fascinée par l’espace, les étoiles, les planètes et plus j’ai avancé dans mes études, plus j’ai été passionnée par les extraordinaires machines que sont les avions et les fusées. Les visites que j’ai faites au musée de l’air et de l’espace du Bourget, enfant, puis ado, puis étudiante, m’ont donné envie de concevoir de telles machines et c’est donc naturellement vers le métier d’ingénieur que je me suis orientée.

Que souhaiteriez-vous partager globalement et plus particulièrement avec les plus jeunes ?

Je souhaite partager ma passion et mon expérience, et, ce faisant, motiver les jeunes pour nos métiers techniques !

Lien : https://www.3af.fr/groupe/transport-spatial-38

 

 

 

 




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