Actualités

Partager sur :

Echange avec Mme Paola Cinnella

04 octobre 2021 Parcours de nos membres
Vue 557 fois

Vous êtes membre de 3AF depuis combien d'années ?

11 ans.

Pourquoi 3AF ?

J’aimais l’idée de pouvoir échanger avec un groupe d’experts en aérodynamique appliquée, dont des représentants d’industries de pointe dans ce secteur, afin de pouvoir alimenter mes activités de recherche en amont sur la simulation numérique des écoulements en aérodynamique.

Que vous a apporté votre adhésion à 3AF ?

Des échanges enrichissants, notamment via la Commission technique Aérodynamique, et la possibilité d’être au courant des dernières avancées, des filières prometteuses, ...

À quelle commission ou Groupe Régional avez-vous contribué et/ou contribuez-vous ?

La Commission technique aérodynamique...

Quel est votre principal domaine de compétences ?

Je travaille en simulation numérique des écoulements (Computational Fluid Dynamics, ou CFD) depuis plus de 25 ans. Je m’intéresse aux méthodes de simulation « haute fidélité » pour les écoulements compressibles et à leur application à l’étude de la physique des écoulements et au design de composants.

Pourquoi avez-vous décidé de vous engager dans cette voie ?

Je suis plutôt éclectique et j’aime m’intéresser à des sujets variés. La CFD est une discipline transverse se situant au carrefour entre les mathématiques appliquées, la mécanique des fluides, l’informatique et l’ingénierie. La simulation numérique permet d’accéder à beaucoup d’informations inaccessibles par les expériences et de spéculer sur certains phénomènes physiques mal connus, tout en ayant en ligne de mire la validation par l’expérience et l’application à l’amélioration des performances aérodynamiques de composants aéronautiques.

Quelles compétences avez-vous développées depuis votre formation initiale ?

J’ai une formation initiale d’ingénieur, génie mécanique. Pendant ma thèse, je me suis spécialisée en simulation numérique des écoulements compressibles. Plus précisément je me suis intéressée aux méthodes numériques pour l’approximation des équations de la mécanique des fluides. Par la suite, j’ai travaillé sur les méthodes d’optimisation de forme, de quantification des incertitudes et, plus récemment, je me suis initiée aux méthodes d’apprentissage statistique (machine learning).

Quelles compétences souhaiteriez-vous de nouveau acquérir ?

J’envisage de m’intéresser encore davantage à l’intelligence artificielle et à son couplage avec la CFD pour développer des modèles numériques encore plus précis et performants.

Pourriez-vous évoquer votre parcours ?

J’ai un parcours assez mouvementé, avec plusieurs aller/retour entre la France et l’Italie. J’ai suivi ma formation initiale en Italie, au Politecnico di Bari, où j’ai obtenu ma « Laurea in Ingegneria Meccanica » (diplôme d’ingénieur) avec félicitations. J’ai ensuite fait un DEA de Mécanique à l’Université Paris VI, puis une thèse en Mécanique des Fluides à l’Ecole nationale supérieure d’Arts et Métiers (ENSAM). Après la thèse j’ai fait un postdoc à l’ENSAM et un autre à Politecnico di Bari, pour enfin être recrutée comme Maître de Conférences à l’Université de Lecce, en Italie. En 2008 j’ai été recrutée comme professeur à l’ENSAM, où j’ai dirigé le Laboratoire de dynamique des fluides de 2011 à 2013. En 2020, j’ai eu l’opportunité de rejoindre Sorbonne Université et de me rattacher à un grand laboratoire de Mécanique comme l’Institut Jean Le Rond d’Alembert, où je travaille actuellement.

Les entreprises dans lesquelles vous avez travaillé ?

Ma carrière est entièrement académique, mais j’ai changé plusieurs fois d’établissement : Politecnico di Bari, ENSAM, Université de Lecce, encore ENSAM, Sorbonne Université.

Vos expériences ?

J’aime le contact avec les étudiants. J’essaye d’être une source d’inspiration pour eux et je suis heureuse quand je réussis.

Vos responsabilités ?

Etre près de mes collaborateurs, encadrer mes doctorants, mes stagiaires, motiver les troupes, trouver les moyens de financer les activités de recherche.

Vos succès, vos échecs, vos regrets ?

Mon succès plus grand, c’est quand un étudiant, 10 ans après la fin de ses études, se souvient de moi et me remercie pour ce que j’ai pu lui transmettre. Mes échecs... je ne suis pas une grande diplomate ! Mes regrets : ne pas avoir saisi l’opportunité de partir pour un temps dans un laboratoire de recherche aux Etats-Unis.

Que souhaiteriez-vous partager, globalement et particulièrement, avec les plus jeunes ?

J’aimerais inciter les jeunes femmes à s’engager plus dans les métiers scientifiques et techniques et à ne pas avoir peur d’accéder aux plus hauts niveaux de responsabilité, sans autocensure. Nous sommes encore très peu nombreuses dans ces secteurs, et il nous faut du renfort !

Comment envisageriez-vous ce partage ?

Je serai ravie de rencontrer des étudiantes en mécanique ou ingénierie et de leur présenter mon parcours, leur donner des pistes pour réussir, etc.

Comment occupez-vous votre temps libre ? Vos passions autres que professionnelles ?

Je suis l’heureuse mère de 4 enfants et mon temps libre est compté. J’aime beaucoup la marche à pied, le vélo, la musique classique et tout particulièrement l’opéra.




Aucun commentaire

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire. Connectez-vous.