In Memoriam Bernard Deloffre

Bernard Deloffre nous a quittés le 1^er février. A sa femme, à ses enfants et à toute sa famille, nous, ses collègues et amis de la 3AF, adressons nos condoléances les plus sincères et les assurons de nos très amicales pensées. De nombreux collègues de la commission à laquelle il participait avec grande assiduité et toujours beaucoup d’allant – la commission Stratégie et affaires internationales – ont envoyé, dès l’annonce de sa disparition, des messages de sympathie émouvants montrant à quel point Bernard était connu et reconnu.

Il appartient à d’autres de retracer son impressionnante carrière (X 1956). Permettez-moi seulement en quelques mots, pour saluer Bernard, d’apporter un modeste témoignage de la richesse de sa personnalité. Imposant tant par son savoir que par sa sagesse naturelle, il était un homme de qualité. Le regard vif et volontiers rieur, le sourire amusé, il dominait les sujets en grand ingénieur qu’il était mais aussi en humaniste éclairé – et c’était chez lui un trait dominant original. Il était aussi un homme de caractère et de volonté, excellant dans la réflexion et l’action. De Colomb Bechar au Centre spatial de Kourou, de ses expériences chez Creusot Loire puis comme directeur de grands programmes spatiaux dans les agences et dans l’industrie (Symphonie, Spacelab, puis Hermès), enfin en tant que Directeur d’Alcatel Space (satellites), il a couvert un large spectre de responsabilités majeures. Plus récemment, Bernard se consacrait, avec rigueur et passion à Satel Conseil, à l’Académie de l’air et de l’espace, à l’Institut d’histoire de l’espace, et à la 3AF. Au mois de novembre dernier, il s’était penché sur la question du rôle de l’ingénieur dans la nation et était intervenu dans un colloque au CNES organisé par l’Association des anciens à l’occasion du cinquantième anniversaire de la création du CSG…

Il aimait les bolides et a conduit sa vie comme une Formule 1. Qu’il repose en paix.