Actualités

Partager sur :

Sigma, la pérennisation

01 octobre 2013 Lettre 3AF
Vue 556 fois

L'image ci-dessus est issue de l’espace profond, dont l’exploration dévoile peu à peu des galaxies et des exoplanètes dont les astronomes découvrent les mystères et justifient d’interrogations sur les possibilités de vie ailleurs. Les recherches de 3AF-SIGMA-2 se focalisent sur les PANs, Phénomènes Aériens Non-Identifiés,  survenant dans l’atmosphère ou dans l’ionosphère au voisinage de notre planète, là où ils sont observables. En revanche, les travaux portant sur la physique, comme cela est expliqué dans le texte, n’excluent pas un axe de recherche sur les lois de la gravitation et de l'électromagnétisme qui s’appliquent bien au-delà de notre planète.

Legendes des photos en bas de l'article.

La Commission 3AF-PAN (devenue 3AF-SIGMA2 dans sa phase actuelle) a été créée le 1er octobre 2008 et dédiée à l’étude des PANs (Phénomènes Aériens Non-identifiés). Son travail s’inscrivait à la suite du Rapport du groupe Cometa remis en 1999 aux plus hautes autorités de l’Etat. Ce groupe formé dans les années 75 à partir de membres de l’IHEDN avait suscité la création du GEPAN au CNES, en 1977, pour l’étude de tels phénomènes.

Depuis, le GEPAN devenu SEPRA puis GEIPAN a continué sa mission de recueil de témoignages sur les PANS, d’archivage et d’information du public, lequel peut accéder aux dossiers mis à sa  disposition à partir du site Internet du CNES/GEIPAN.

Cependant, il a semblé souhaitable de créer une Commission Technique au sein de 3AF, afin de procéder à un examen technique et scientifique, si possible, du sujet et des données disponibles.

Une étape préliminaire de son travail a permis de réaliser, après un premier rapport d’étape présenté le 31 mai 2010,  un rapport final de ce cycle, daté du 2 décembre 2012, remis au Président Scheller par le Président de la Commission, Alain Boudier, accompagné de quelques-uns des membres de 3AF-SIGMA.

Ce rapport a mis en évidence de très nombreuses difficultés pour appréhender les PANs sous l’angle technique et scientifique. En effet,  certes les témoignages et les écrits ne manquent pas, mais l’accès à des documents authentifiés et à des données mesurées est plus compliqué. Par exemple, les témoignages authentifiés sur des phénomènes par définition fugaces, ne sont pas forcément assortis de mesures avec des appareils adaptés, étalonnés et référencés. De même, les moyens de surveillance et de détection qui existent et pourraient fournir des données techniques, ne sont pas conçus pour opérer une observation systématique de phénomènes naturels ou d’autre nature. En effet, leur comportement cinématique et aléatoire les rend imprévisibles, ou les fait évoluer en marge des domaines d’observation habituels.

C’est pourquoi, dans un premier temps, la Commission s’est intéressée à des sources documentaires diverses et nouvelles, pour tenter de mieux cerner les phénomènes et leurs caractéristiques, mais aussi pour comprendre les causes et les limites d’observation.

Les principales conclusions de ces travaux préliminaires n’excluent ni la possibilité de causes naturelles incomprises dans certains cas, ni celle d’une hypothèse non-terrestre pour certains des phénomènes PANs, sur la base de nombreux témoignages (affidavits), de documents historiques et administratifs, recensés et analysés pas JG Greslé (membre de la Commission), certains non officiels et non authentifiés, et de l’existence des organisations traitant du sujet. En effet, si les statistiques établies sur des témoignages conduisent souvent à des PANs d’origine naturelle, un pourcentage non négligeable subsiste pour des phénomènes sans explication naturelle ou scientifique en rapport avec les sciences et les technologies connues aujourd’hui. C’est un fait.

Avec la contribution de membres de l’équipe dont les talents scientifiques sont reconnus (dont MM Pierre Marx, Khoa Dang Tran, Paul Kuentzmann...), une partie de l’étude a permis aussi de survoler les phénomènes physiques recensés, d’inventorier des hypothèses sur la cinématique des PANs, leur propulsion hypothétique ou leur observabilité partielle ou fugace. En effet, certains cas d’observation par des moyens électromagnétiques (radars) sont incontestables, tout comme des rapports d’observation faits par des pilotes dignes de foi. Mais l’accès à des données mesurées et objectives nécessite un approfondissement supplémentaire, une recherche systématique de plus longue haleine.  De même, parmi les théories physiques évoquées, la maîtrise des champs gravitationnels par des champs EM pourrait être un exemple de voie de recherche intéressante sur des modes de « propulsion » pouvant être reliés éventuellement à une conjonction de phénomènes sans explication : absence d’aérodynamique classique et de bruit, des trajectoires à forte accélération défiant les lois de l’inertie, un comportement électromagnétique étrange, autant de caractéristiques recensées par la Commission car observées dans certains cas par des professionnels de l’aéronautique.

Force est de constater que, malgré la quantité et la qualité de ces témoignages et des éléments répertoriés, il ressort une difficulté double. D’une part, les données facilement accessibles sont apparues inadaptées aux analyses scientifiques ; il faudra donc rechercher de nouvelles bases fiables de données statistiques ou de cas précis , en vue de recenser les paramètres mesurables qu’elles contiennent  et de juger de la possibilité de leur exploitation à des fins scientifiques. On peut formuler des hypothèses mais il faut alors les confronter à des données physiques quantifiées, sous peine d’échafauder des théories invérifiables. En outre, non seulement les théories connues ne permettent pas d’expliquer le comportement de certains PANs, mais les tentatives d’explication se heurtent à la disponibilité des connaissances scientifiques adaptées et à un foisonnement d’hypothèses liées à des sciences dites alternatives, ce qui exige un tri rigoureux, sérieux. Pour aller plus avant dans l’analyse, il faut donc envisager la constitution d’un réseau scientifique pluridisciplinaire et objectif, mais aussi ouvert aux recherches dans le domaine de la phénoménologie PAN.

Tel est le défi auquel concluent les travaux précédents et le rapport final qui a été examiné par des membres éminents de la 3AF. Du fait du travail accompli et malgré les difficultés évoquées, nous avons proposé de poursuivre les travaux sous un angle scientifique et technique.

C’est donc l’objectif que s’est donné la Commission Sigma2 dans cette deuxième phase de travail.

En accord avec le Président de 3AF, le mandat fixé à la Commission Sigma2 est de poursuivre les travaux avec en ligne de mire  la recherche de faits scientifiques indiscutables issus de bases de données détenues par des organisations françaises et étrangères, par exemple le GEIPAN pour la France ou le CEFAA pour le Chili. En effet, le CEFAA, est l’organisme dépendant de la DGAC chilienne en charge du recensement et des recherches à partir des rapports d’observation des pilotes et contrôleurs aériens. Des relations  ont été  construites entre 3AF et le CEFAA lors de la première phase des travaux de Sigma.  L’objectif poursuivi est maintenant de rechercher des éléments objectifs (observables, observations ou mesures validés par des enquêtes) et de procéder à leur exploitation. La constitution d’un réseau  scientifique est donc recommandée pour exploiter les données et orienter des recherches pour tenter d’expliquer ce qui reste inexplicable aujourd’hui, mais aussi pour recommander l’utilisation de moyens d’observation visant à compléter la connaissance des PANs.

Cette Commission SIGMA2 est désormais placée sous l’animation d’un nouveau président, Luc Dini, avec le concours de l’équipe existante, dont l’ancien président Alain Boudier, Vice-président. La Commission comprend quelques membres illustres (liste non exhaustive), dont Pierre Bescond ancien directeur du CNES et du CSG, membre de Cometa, nouvellement nommé Président du comité  de pilotage du GEIPAN et Jean-François Clervoy, dont la renommée de pilote et de d’astronaute est mondialement connue. Cette équipe sera complétée progressivement par de nouveaux spécialistes, qui apporteront leur expérience du domaine aéronautique et de la physique des phénomènes.

C’est une tâche qui nécessite de la patience, du réalisme et de la modestie pour juger avec impartialité des données disponibles et susciter de vraies démarches techniques, persévérantes et innovantes.

Une phase de travail préliminaire débute donc pour examiner la faisabilité des démarches envisagées et décider ensuite des directions pour la poursuite des travaux, ainsi que des ressources et organismes qui leur seront associés.

 

1-2 Photo d’un phénomène transitoire lumineux Sprite (sorte d’orage de courte durée se produisant dans l’ionosphère entre 40 et 100 km d’altitude) observé depuis la station ISS mais également source d’interrogation sur la physique de la haute atmosphère très proche de notre planète.

3- Image d’un objet circulaire

4- Objet triangulaire qui était réputé observé durant les années 90 (« vague belge »)

5- Une image de foe fighter (phénomène lumineux observé par de nombreux pilotes durant la deuxième guerre mondiale)

 

Galerie photos

Chargement...



Aucun commentaire

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire. Connectez-vous.