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ÉDITORIAL LETTRE 3AF N°33

13 novembre 2018 Lettre 3AF
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Près d’un demi-siècle après avoir été accostée par l’homme, le 21 juillet 1969 lors de la mission Apollo XI, la Lune est en voie d’être colonisée. Le projet qui nous est conté par Bernard Foing, directeur du groupe international d’exploration lunaire prévoit que 1000 personnes séjourneront en permanence sur l’astre sélène au milieu de ce siècle. Il imagine aussi la proclamation d’une république de la Lune dès 2057, soit un siècle seulement après l’envol du premier satellite artificiel Spoutnik 1.
 
Il est intéressant de faire le parallèle avec la colonisation de l’Antarctique. Après sa découverte, ce dernier continent terrestre, exploré par Dumont d’Urville en 1839, a ensuite très vite été délaissé, les expéditions ne reprenant véritablement qu’au vingtième siècle. Grâce à la collaboration des savants internationaux, un usage humaniste de l’Antarctique a été imaginé et mis en œuvre. En 1959, soit 120 ans après le voyage de Dumont d’Urville, un traité international, garantissant la liberté d’accès et de recherche, a été signé, par lequel le régime juridique de l’Antarctique se résume en deux formules : “ gel ” des revendications territoriales et internationalisation fonctionnelle fondée sur une utilisation pacifique de ce territoire. Actuellement, au moins 1000 personnes y travaillent en permanence.
 
Bien sûr la Lune est une région encore plus inhospitalière pour l’homme qui devra être précédé de robots, moins sensibles aux rayons cosmiques. Mais le coup d’envoi d’un village lunaire est donné avec des objectifs pacifiques, qui sont avant tout ceux d’une communauté scientifique internationale, soucieuse de plus d’humanisme.
 
Le club des acteurs capables d’envoyer des satellites et des hommes dans l’Espace, s’est élargi avec l’arrivée - on pourrait presque parler d’intrusion - d’un nouveau venu : Elon Musk. A partir d’une biographie de l’entrepreneur américain, Bertrand de Montluc, nous livre ses réflexions et interroge les européens, sur la faculté d’adaptation de leurs entreprises et institutions. 
 
La course à l’espace requiert des moyens d’observation, toujours plus performants. L’optique adaptative est une réponse efficace pour améliorer les performances des télescopes. Thierry Fusco, de l’ONERA, fait le point sur les avancées de cette technique, qui a par ailleurs des retombées dans le domaine de la chirurgie laser.
Et c’est précisément des lasers qui ont l’honneur de la rubrique “ Actualité ” de la présente Lettre, ceux qui sont au cœur de l’interféromètre, fabriqué sous licence ONERA et utilisé par Gérard Mourou, prix Nobel de Physique 2018.
 
Outre l’article sur Elon Musk, un autre “ point de vue ” figure au sommaire de cette Lettre. Il se rapporte à l’énigme du vol MH370 de la Malaysia Air Lines. On n’a pas encore retrouvé le Boeing 777 qui s’est abimé dans les flots en mars 2014. Au terme d’une enquête rigoureuse, Jean-Marc Garot nous livre des éléments tangibles susceptibles de permettre la localisation de l’épave.
 
La Lettre 3AF est aussi le lieu d’expression des Commissions techniques, qui exposent les travaux réalisés par leurs membres. Ainsi la CT Essais en vol rend compte d’une journée organisée sur les drones chez MBDA au Plessis-Robinson. La CT Structures partage le compte-rendu d’une journée au sujet du “ big data ” qui s’est déroulée à l’ONERA-Châtillon. Enfin les CT Matériaux et Structures présentent la synthèse d’une journée conjointe sur les assemblages innovants, qui a également eu lieu à l’ONERA-Châtillon. 
 
Ce dernier compte rendu co-écrit par Éric Deletombe, directeur du Rayonnement de l’ONERA en région Hauts-de-France, est le fil qui nous permet de renouer avec la tradition d’une coloration géographique, un peu oubliée dans les dernières Lettres. En effet, la rubrique “ Vie de la 3AF ” salue la naissance du nouveau groupe régional 3AF Hauts-de-France, dont Éric Deletombe assure la présidence. Et en complément, l’article Culture et Histoire raconte les débuts de l’Institut de Mécanique des Fluides de Lille (IMFL), devenu le centre ONERA de Lille, à travers la personnalité de son directeur-fondateur Joseph Kampé de Fériet. ?
 
 
Bruno Chanetz
Rédacteur en Chef



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